Oui. Tous les spécialistes recommandent de limiter l’usage d’internet jusqu’à un certain âge. Serge Tisseron, psychologue, conseille même de ne pas mettre un enfant de moins de 3 ans devant un écran, de lui interdire l’accès à internet jusqu’à 9 ans, et de ne pas le laisser surfer seul jusqu’à 12 ans. Au-delà, l’association E-Enfance, estime que la découverte de la toile doit se faire progressivement, accompagnée d’un adulte.
Pour tous les mineurs, E- Enfance préconise l’installation d’un logiciel de contrôle parental afin de sécuriser la navigation et de limiter les risques de tomber sur des contenus dérangeants, choquants ou traumatisants.
Dans l’idéal, l’ordinateur qu’utilise l’enfant doit se trouver, non pas dans sa chambre, mais dans une pièce commune, salon ou bureau, si possible l’écran bien en vue.
L’ordinateur doit comporter plusieurs sessions d’utilisateurs, dont une réservée aux parents avec un mot de passe. Si cette session est en mode « administrateur », les parents pourront gérer l’accès des enfants à Internet. Les autres sessions, celles des enfants, seront en mode « utilisateur », c’est-à-dire qu’elles seront dépendantes de l’ « administrateur ». Pour télécharger des applications, par exemple, les enfants devront ainsi demander l’autorisation des parents. Ceux-ci pourront en outre limiter l’accès à Internet pendant certaines plages horaires.
Précaution supplémentaire : les parents peuvent configurer les sessions « utilisateurs » en mode « enfant », qui donne accès à une sélection limitée de sites ou de contenus spécialisés pour les plus jeunes. Il existe aussi un mode « ado », qui filtre les contenus inappropriés pour les mineurs.
Enfin, E-Enfance recommande aux parents de configurer les sessions « utilisateurs » de sorte qu’ils aient accès à l’historique des consultations de leur enfant (sans qu’il puisse l’effacer).
Il est indispensable d’instaurer, le plus tôt possible, un dialogue permanent avec vos enfants sur Internet et ses dangers. C’est la seule façon d’obtenir d’eux qu’ils se confient à vous lorsqu’ils sont confrontés à des contenus choquants ou des moqueries en ligne. Vous serez vous-mêmes mieux armés pour les rassurer ou les déculpabiliser. Le sujet doit être abordé de manière simple, quotidiennement ou presque. Si tout se passe bien, vous serez informés de ce qu’ils font devant leur écran.
Rappelez le plus souvent possible à votre enfant les précautions de base qu’il faut prendre sur Internet pour préserver sa vie privée : ne pas donner son nom, son prénom, son adresse, son numéro de téléphone, ne pas faire circuler n’importe quelle photo. E-Enfance rappelle que votre enfant doit avoir conscience que, une fois mis en ligne, les contenus ne peuvent plus être effacés, ou très difficilement. Les traces deviennent la plupart du temps indélébiles et cela peut se retourner contre lui.
Expliquez lui aussi que, s’il ressent un malaise dans une relation nouée sur le Net, il doit tout de suite y mettre un terme. S’il est gêné par un contenu, il lui suffit de quitter le site où il l’a trouvé. L’important est qu’il se sente libre d’en parler avec vous, sans que vous le jugiez a priori.
Surtout dissuadez-le d’accepter un rendez-vous avec un inconnu rencontré sur le Web. S’il le fait malgré vos mises en garde, essayez de le convaincre de s’y rendre avec un ami, dans un lieu public et en plein jour.
Bien entendu il faut impérativement lui recommander de paramétrer son profil Facebook en mode privé et lui rappeler que son blog n’a rien d’un journal intime.
Les moins de 18 ans ne sont pas propriétaires de leur image : elles appartiennent, en droit, à leurs parents. La mise en ligne de photos ou de vidéos de votre enfant ou de ses copains exige donc votre accord préalable.
Si votre enfant est l’auteur d’un contenu diffamatoire, ou s’il fait circuler une photo ou une vidéo, sans y être autorisé, il s’expose, en principe, à des poursuites. Sachez-le et faites-le lui savoir.
Restez attentifs à tout changement de comportement de la part de votre enfant : fatigue inexpliquée, perte d’appétit, repli sur soi-même, problèmes relationnels avec les copains, plus envie d’aller à l’école ou au collège… cela peut cacher un souci en rapport avec sa vie sur Internet.
Demandez d’abord à l’auteur des contenus offensants ou choquants (ou à ses parents si c’est un mineur) de retirer ces contenus. S’il n’obtempère pas, vous pouvez demander au site qui les héberge (Skyblog, Facebook, Dailymotion..) de les retirer. Normalement, il ne peut pas vous le refuser, mais attention, cela ne marche pas avec tous les sites.
Et en pratique, c’est toujours compliqué, car une image peut vite se retrouver sur d’autres sites et échapper à votre contrôle.
La seule hotline spécifique aux cas de harcèlement en ligne est Net Ecoute au 0820 200 000. Cette ligne nationale d’accueil téléphonique pour la protection des jeunes sur Internet est soutenue par la Commission Européenne.
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